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Manhattan Transfer
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Détails sur le produit
Poche: 507 pages
Editeur : Gallimard (26 septembre 1973)
Collection : Folio
Langue : Anglais, Français
ISBN-10: 2070368254
ISBN-13: 978-2070368259
Dimensions du produit:
10,9 x 2,5 x 17,8 cm
Moyenne des commentaires client :
3.5 étoiles sur 5
17 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
78.441 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Lorsqu’il publie Manhattan Transfer, en 1925, année de parution de Gatsby le magnifique (Scott Fitzgerald) et de Mrs Dalloway (Virginia Woolf), Dos Passos a vingt-neuf ans. Diplômé de Harvard, et navigant depuis l’enfance entre l’Amérique et le Vieux Continent, il a non seulement beaucoup bourlingué mais également vu la guerre en Argonne, comme chauffeur d’ambulance.Peintre et poète, féru de culture européenne, il découvre le futurisme, s’enthousiasme pour l’art moderne, rencontre Fernand Léger, Blaise Cendrars, et se passionne pour l’architecture comme pour l’écriture cinématographique.Ce qui reste alors son secret — la remarquable biographie de Virginia Spencer Carr, non traduite, date de 1984 —, ce sont les circonstances singulières de sa naissance et de ses débuts dans la vie. Le romancier, qui changera d’identité à quinze ans, était l’enfant naturel d’un self-made man américain, d’une famille originaire de Madère. Quand il était petit, sa mère jurait l’avoir adopté.Composé de trois parties (avant la Grande guerre, pendant les hostilités puis après), Manhattan Transfer peut s’envisager comme un tableau cubiste de New York, la grande métropole moderne (« the top of the world », « le plus beau spectacle du monde »), ou comme le script d’un film découpé en brèves séquences, sans chronologie explicite, où de multiples personnages se croisent et se perdent de vue, dans une sorte de tourbillon existentiel (« the very pep of New York »).En pleine ivresse technique (automobile, électricité, téléphone...), le monde nouveau suscite un immense enthousiasme, dans des rues aux mille couleurs joyeuses, avec pour contrepoint la guerre, la folie, la violence, la misère, et de façon plus ordinaire la laideur morale (arrivisme, corruption) ou physique (en bordure du fleuve se succèdent « des rues boueuses, défoncées, entre de grands réservoirs à gaz obèses, des palissades démolies, de longs entrepôts »).Alors que surgissent des instants de pur ravissement, le matin, devant des paysages urbains d’une facture toute baudelairienne, d’autres pages se font plus expressionnistes, quand le visage violacé d’une femme avachie prend des reflets de viande pourrie, ou qu’un nouveau-né se tortille comme un grouillement de vers de terre…Une entêtante odeur d’essence brûlée règne sur la nouvelle Babylone, pleine de gens qui parlent yiddish, russe ou anglais avec l’accent juif. Dans les bars, où les standards d’Irving Berlin sont repris, s’enchaînent gin-fizz et higballs. La vie est belle (« It’s the land of opportunity »), mais sans pitié :« O God everything is hellish. »PS : moins chanceux que Michel Tournier ou Jean d’Ormesson, John Dos Passos, que Sartre avait pourtant qualifié de plus grand écrivain de son temps, n’a pas droit à la Pléiade. Comme si Gallimard le négligeait, il n’a pas droit non plus à un suivi sérieux de ses œuvres, de multiples coquilles émaillant le texte de Manhattan Transfer (Folio), dès la cinquième ligne de la première page !
Les auteurs de la génération perdue nous lèguent pour certains, des romans extraordinaires. Leurs éditions en langue française sont particulièrement réussies. Mous des genoux neuronaux fonctionnant à moins de 50 mots par jour, à vos dictionnaires.
C'était mon 1er roman de Dos Passos ... et ce sera le dernier ...Grande fan de la littérature Américaine, des années 50- 60 etc (Russel Banks, Steinbeck, John Irving... ) on me l'avait largement recommandé. Ce livre est très compliqué à lire car déjà en effet, c'est le style de l'auteur, mais changer de personnage à presque tous les paragraphes est fatiguant mentalement (on passe son temps à essayer de se souvenir de chaque personnage), et de surcroit, l'auteur saute carrément des décennies d'un paragraphe à l'autre ...bref...j'ai passé mon temps à chercher, je n'avais pas branché mon Tom-tom ...et je me suis épuisée. Je ne l'ai pas terminé
j'adore l'écriture, le choix des mots, des images,le contraste entre un monde qui s'écroule un qui nait.c'est dense
On se perd un peu dans ce livre, trop de personnages , trop d'histoires, et finalement pas grand chose sur New York, je suis déçue .
Bâti à partir d'un ensemble de scènes courtes sans liens apparents entre elles, Manhattan Transfer est un kaleïdoscope pour voyager dans le temps ; au fond du tube et en vrac, apparaissent tous les personnages du New York des années 20. On y suit pendant une quinzaine d'années l'actrice, le politicien, l'homme d'affaire, le journaliste, le truand, le bouseux etc. ... Dans la Babel grouillante, ils tentent de surnager dans ce prototype de société de consommation.Ce n'est pas exactement un roman, car il n'y a pas de héros. Ce n'est pas exactement un documentaire car il y a trop de lyrisme. C'est genre très particulier indissociable de sa composition, succession accélérée des sketches. Le fait est que la technique employée colle parfaitement au patchwork New-Yorkais. La lecture permet d'éprouver le chaos d'une promenade dans les rues de cette ville tout en compatissant au sort de ses habitants.Même si l'oeuvre est basée sur un exercice de style, elle va au delà . Au fil des pages, on recherche une vérité. Dans son ensemble, le livre est une fresque, mais de près, c'est très pittoresque. La première lecture peut-être déroutante parce qu'elle n'est ni dirigée, ni démonstrative et on gagne à prendre du recul. Manhattan transfer appartient à ces rares livres que l'ont peut lire deux fois qu'ils perdent de leur fraicheur.Pour conclure, je me suis servi de la version française pour m'aider à la lecture en vo. C'est une traduction très bien, mais il faut signaler la lecture anglaise est ecore plus riche à cause de tout ce qui est intraduisible : l'imitation des accents, le fourmillement de mot pour un même concept, une mot très libre etc. Bref, ça vaut le coup en anglais aussi !
Magicien de la phrase, John Dos Passos vous tient par la main dans les rues poussiéreuses du Manhattan du XIXe. Il nous fait vivre le quotidien de cette population qui croient au rêve Américain mais qui sombrent peu à peu.
Ce livre m'a été imposé par mes profs de fac.Certes on y découvre la manière de vivre aux US au début du siècle mais il y a beaucoup à lire pour peu d'intrigue.
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